Les usines de tissage
Au milieu du 19e siècle, le tissage de soie et de fibrane est en plein essor et emploie des centaines de bras (238 personnes en 1866).
En 1886, près de 6 actifs non agricoles sur 10 travaillaient dans ce secteur.
Durant la première moitié du XXème siècle, cette activité continue d’être prospère et plusieurs usines sont construites.
Si aujourd’hui leur affectation a changé, elles restent très visibles dans le paysage.
Témoignages
D’après les témoignages de Raymond Terraillon et Brigitte Chabanne
Lors de la Balade guidée « Raconte-moi Chambost » de septembre 2021
Au XVIII, XIXe et XXeme siècle, les activités principales à Chambost étaient le tissage et l’agriculture. On retrouve encore aujourd’hui des anciennes usines « en dents de scie » au bourg, rue des gavots et chemin profond, notamment. D’ailleurs, on retrouve deux navettes sur le blason communal. Il faut imaginer qu’on entendait quotidiennement le son des métiers à tisser dans les rues du village.
Chemin profond, il s’agissait de l’usine-atelier Charmat :
En 1866, il y avait alors 2021 habitants dont 238 personnes travaillaient dans le tissage, 72 brodeuses qui travaillaient soit dans les usines soit à domicile ou aussi à Panissières. Il y a eu l’usine Goujet, devenue Fayard. L’usine Charmat fut elle construite en 1930, elle a démarré en 1932. En 1948-49, l’activité se développant encore, l’usine fut agrandie. Au départ, il y a eu jusqu’à vingt-sept métiers et d’autres machines comme les cannetières, ourdissoirs et dévidoirs. L’usine a fonctionné jusqu’en 1983. Il a fallu alors démonter tous les métiers. Quarante tonnes de fonte sont parties en recyclage en Italie…
Au maximum, il y a eu dix-huit ouvriers dont quatre personnes à domicile dans les années 45-50. Les ouvriers étaient payés en fonction du nombre de mètres qu’ils tissaient. La direction notait dans des carnets le mois, le numéro du métier, la coupe, le type de tissu. Le prix pouvait varier en fonction du type de tissu. Il y avait une prime d’astiquage des métiers. Pour exemple, une ouvrière a tissé en 28 ans 326 kilomètres de tissu… Avant la fin de l’activité, il n’y avait plus que des métiers Jacquard.
L'atelier de Pierre Noailly
Métier automatique : Lorsque la canette était finie, un doigtier électronique déclenchait l’automate et sans s’arrêter, la canette nouvelle remplaçait la canette vide. (un barillet contenait 24 canettes)
Canetière : machine destinée à enrouler le fil de trame sur une canette.
Casse-chaîne : chaque fil est chevauché par un cavalier. Lorsque l’un des fils cassait, le métier s’arrêtait.